Dés que l'on pénètre à l'intérieur de l'église on est frappé, encore plus qu'à l'extérieur, par son ampleur et par la luminosité du chœur, assez peu fréquente dans les églises rurales vexinoises.

Une voûte d'ogives à huit branches rayonnantes retombant sur de très minces et hautes colonnettes adossées couvre le chœur. A la clef, une tête d'homme, sculptée dans l'angle obtus formé par la rencontre des branches, fait office de départ de nervure, paillant ainsi le danger d'écrasement.

L'ensemble a une certaine élégance, avec ses nervures profilées d'une arête entre deux tores et d'une belle variété de chapiteaux à crochets, dont les bourgeons nervurés ou foliacés s'épanouissent plus ou moins, se métamorphosant même sur l'un d'eux en têtes humaines.

 

Les sept formerets retombent toutefois sur des colonnettes prenant appui, d'une manière assez maladroite, sur les chapiteaux des colonnes adossées, tandis que le doubleau de l'arc triomphal qui représente un large méplat entre deux tores, repose sur de puissantes colonnes engagées accostées de colonnettes et dont, à la base, la scotie est remplacée par une série de denticules.

Le tabernacle en bois, du XVIIème siècle, est la véritable réduction d'un retable. Il représente une avancée en trapèze cantonnée de quatre colonnes torses garnies de lierre. De part et d'autre se développent deux ailes, à fronton découpé, limitées par des pilastres corinthiens cannelés. Au sommet de l'attique, surmonté d'une balustrade et d'un dôme à trois pans, se dresse un ange. Les trois niches abritaient des statuettes aujourd'hui disparues. Un cartouche y renferme la Cène, dont certains protagonistes sont identifiables : au centre le Christ, saint Pierre à sa droite, saint Jean appuyé sur lui à sa gauche, en face tenant sa bourse, Judas à qui le Christ présente le pain. De part et d'autre, deux cartouches figurent l'un la récolte de la manne dans le désert et l'autre une table supportant les pains de propitiation et à terre une aiguière, ce sont les présents offerts par Melchisèdec, prêtre-roi de Salem, à Abraham. Ces deux représentations sont, dans l'Ancien Testament, des préfigures du sacrement de l' Eucharistie.

Ont été inscrits au titre des monuments historiques le maître-autel, tabernacle et retable majeur en chêne, retable et tabernacle du  XVIIème siècle - autel du XIXème siècle, par arrêté n° 2004-374 du 29 avril 2014 du préfet du Val-d'Oise.

 

Ce cartouche central représente la Cène, certains protagonistes sont indentifiables : au centre le Christ, saint Pierre à sa droite, saint Jean appuyé sur lui à sa gauche, en face, tenant sa bourse, Judas à qui Jésus présente le pain. 

Table supportant les pains de propitiation et à terre une aiguière.

Cartouche représentant la récolte de la manne dans le désert



Située dans le chœur, à gauche du maître-autel, cette statue en bois, peinte, représente La Vierge de l'Apocalypse, jeune fille attendant un enfant dont le pied écrase la tête du serpent tentateur. Il s'agit d'une interprétation des prophéties de la Genèse, notamment du livre du prophète Essaie (Ch 7 v 14) environ 700 ans avant JC qui indique "c'est pourquoi le Seigneur lui-même nous donnera un signe : voici la jeune fille qui deviendra enceinte, elle enfantera un fils et lui donnera le nom d'Emmanuel" (Emmanuel signifie Dieu au milieu de nous).

 A l'initiative de l'Assomivel cette statue a été restaurée en 2010.

Le niveau du chœur est surélevé par rapport à celui de l'église, et ce n'est pas là sa disposition originelle. Située à droite du chœur, sur un mur du chevet, un examen de la piscine montre qu'elle a été transformée : en l'état primitif, les deux cuvettes- dont une goudronnée - actuellement très basses, se trouvaient à une hauteur normale. L'exhaussement du sol a conduit à refaire une piscine supérieure à une seule cuvette, dont le liquide s'écoulait dans la partie inférieure plus ancienne.

La piscine est une fontaine d'ablution à l'usage du prêtre placée près de l'autel.

La présence des deux cuvettes répondait au soucis de ne pas mêler l'ablution des mains et celle qui servait à rincer le calice. Dès la fin du XVème siècle la seconde cuvette disparut, la règle étant de boire la seconde ablution.

Au centre du chœur, à l'arrière du maître-autel, se trouve une statue en plâtre-fin datée fin XIXème début XXème

siècle. Elle représente un Christ au longs cheveux qui adopte l'iconographie du Christ rédempteur figurant debout les bras en croix. Il repose sur un piédestal sur lequel sont représentés les instruments de la passion :

fouet, couronne d'épines, clous de la crucifixion et le sceptre.

Sur les cotés on peut deviner les vestiges de peintures murales avec des drapés rouges et bleus