Sa première travée est caractérisée par une voûte d'ogives, singulière en Vexin par ses grandes dimensions, analogue dans ses profils à celle du chœur : colonnes et chapiteaux sont identiques dans ces deux parties de l'église. Les transformations successives n'ont pas laissé de trace de baies dans les murs. En revanche, la clef de voûte avec un écu peu lisible (losange, hermine?) dans une sorte d'étoile à sept branches du début XVIème siècle, est le témoin d'une réfection.
La visite des combles conforte l'idée qu'un édifice plus vaste était projeté. En effet, l'arc nord de la travée y est parfaitement visible, et correspond bien à une ouverture sur un bras de transept qui n'a pas été construit. Une belle charpente, à aisseliers courbes sur la travée de la nef, offre des poinçons avec chapiteaux et bases sculptés de la fin du XVème ou au début du XVIème siècle.
L'amorce de la travée suivante n'offre pas de caractères bien définis. Deux faisceaux de colonnettes y indiquent sinon une travée disparue, du moins un désir de poursuivre la nef plus loin que le doubleau qui limite actuellement la nef proprement dite. Maintenant cette travée barlongue porte dans sa partie sud-ouest la base du clocher; à cet effet un pilier hexagonal a été construit, et les angles confortés pour répondre à son poids. Nous y voyons encore une voûte du XVIème siècle et
une clef semblable à celle de la nef: en dépit de ce qui a été soutenu, cette partie est bien du XVIème siècle et non de 1870. Le toit sert directement de couverture à l'autre partie de la travée.
Clef de voûte de la nef avec écu
Une belle charpente à aisseliers courbes
Chapiteaux de la fin du
XII ème siècle
Chapiteau Renaissance
Sur une console du pilier hexagonal qui soutient un angle du clocher, est juchée une Vierge à l'enfant de la première moitié du XVIème siècle, ainsi que l'indique son vêtement : une robe ajustée à la ceinture et un grand manteau aux nombreux plis épais que, de la main droite, elle relève en diagonale devant elle.
Ses chaussures ont la forme élargie du début du siècle, mais un certain manièrisme dans l'attitude et le traitement du costume la ramène à une date postérieure.
Il s'agit d'une statue en pierre peinte classée le 20 février 1915 et restaurée en 2015 à l'initiative de l'Assomivel.
Sur une console en bois sur un pilier sud de la nef, est installée une statue de saint Sébastien représenté après son dernier supplice, attaché à un arbre écoté, bras en arrière, avec un périzonium pour tout vêtement. C'est une éphèbe nu, dont le sculpteur a détaillé avec complaisance l'anatomie. Son visage est triste sans être douloureux, et son corps garde les traces des flèches qui ont disparu.
Saint Sébastien patron des archers est également patron des marchands de ferraille et des confréries de charité. Ce saint doit également sa popularité à son appartenance au groupe des saints anti-pesteux, comme saint Antoine, saint Roch et saint Adrien.
Il est fêté le 20 janvier.
Il s'agit d'une statue en bois du début du XVIIème siècle classée le
10 juin 1963 et restaurée en 2010 à l'initiative de l'Assomivel.
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